Intelligence artificielle, culture et médias - Véronique Guèvremont et Colette Brin co-dirigent un livre aux Presses de l'Université Laval
Les nouveaux outils conversationnels ou générateurs d’œuvres créées par l’IA soulèvent des interrogations. À d’autres égards, l’IA est source d’opportunités pour la culture et les médias. Le livre IA, culture et médias co-dirigé par Véronique Guèvremont et Colette Brin, toutes deux professeures à l’Université Laval se veut un guide pour la réflexion et un marqueur pour mesurer l’évolution de ces travaux.
Extrait de l'introduction
Les systèmes d’intelligence artificielle (IA) ont des répercussions majeures sur l’ensemble de la chaîne de valeur d’innombrables secteurs. La culture et les médias n’y échappent pas. Dans ces domaines, comme partout ailleurs, « les technologies de l’IA peuvent rendre de grands services à l’humanité […] mais […] soulèvent également des préoccupations éthiques de fond».
Biais, discrimination, inégalité, exclusion, censure et homogénéisation sont des risques fréquemment évoqués pour formuler des mises en garde d’ordre général, auxquels s’ajoutent des risques propres aux secteurs de la culture et des médias. Depuis plusieurs années déjà, les applications et les outils commerciaux – notamment les puissants algorithmes de recommandation auxquels ont recours les grandes plateformes de diffusion de contenus et les médias sociaux – inquiètent les défenseurs de la diversité culturelle et du pluralisme.
Maintenant, ce sont aussi les outils conversationnels ou générateurs d’œuvres créées par IA qui soulèvent des interrogations: sur la nature de l’art, de la créativité, de l’écriture. Elles génèrent en outre des préoccupations nouvelles sur le rôle de l’artiste, du créateur, du journaliste. La perspective de son remplacement est évoquée. La fascination engendrée par certaines œuvres primées, produites par l’IA ou avec son aide, ne contribue en rien à apaiser les esprits.
Mais, à plusieurs égards, l’IA est également source d’occasions pour la culture et les médias. Écartant l’idée d’avènement de «robots artistes», certains préfèrent ainsi parler d’«artiste augmenté». Loin de se limiter au créateur, l’IA stimule aussi le potentiel du producteur, distributeur et diffuseur. Ses bénéfices atteignent également le public. Quelques exemples
suffisent à le démontrer.
En savoir plus, sur le site des Presses de l’Université Laval
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