Combien coûterait une IA québécoise? Un projet de recherche développé par Richard Khoury pourrait répondre à cette question
C’est la question à… à combien, au juste ? Le PDG d’Anthropic assure qu’il en coûterait 5 milliards US, OpenAI met la barre à au moins 100 millions, DeepSeek dit l’avoir fait pour 6 millions… et voilà que trois universitaires -dont le professeur Richard Khoury de la Faculté des sciences et de génie- espèrent créer un grand modèle de langage québécois avec cent fois moins d’argent. Regard dans La Presse.
Richard Khoury s’intéresse depuis des années au forage des données, au traitement du langage naturel, à l’apprentissage automatique et à l’intelligence artificielle. Il s’inquiétait cinq ans avant tout le monde du passage vers le nuage du gouvernement québécois, qui a confié l’essentiel de ses données informatiques à des hébergeurs étrangers, Microsoft, Amazon et Google1.
Ce coup-ci, ce qui l’inquiète est la disparition des langues parlées moins fréquemment dans le monde, par moins de gens, que les langues plus populaires. Y compris leurs accents régionaux. Parler français au Québec n’est pas la même chose que parler français en France. « On le fait pour le français, mais ça pourrait s’appliquer à toute autre langue, pour distinguer par exemple l’anglais britannique de l’américain, le portugais du brésilien, ainsi de suite », dit-il.
Ce qui n’est pas si simple, surtout si on part de zéro.
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