L'intelligence artificielle: l'étudiante au doctorat Niloofar Ziasaeed développe une solution astucieuse pour le diagnostic du cancer du rein

Des outils d’intelligence artificielle peuvent distinguer les kystes des tumeurs avec une grande précision en analysant leurs caractéristiques cachées: voilà les travaux mis de l’avant par Niloofar Ziasaeedi, étudiante au doctorat en physique dans l’équipe du professeur Philippe Després et lauréate du 2e concours de vulgarisation scientifique du Centre de recherche sur le cancer de l’Université Laval. 

L’intelligence artificielle (IA) donne souvent l’impression de sortir d’un film de science-fiction. Certaines personnes craignent qu’elle ne prenne le contrôle du monde, tandis que d’autres la voient comme un outil pour des avancées incroyables. En réalité, l’IA a le potentiel de révolutionner les soins de santé, en sauvant des vies et en améliorant les résultats des patients de manière inimaginable.

Imaginez que vous êtes chez le médecin, et qu’une anomalie est détectée dans votre rein lors d’un scan CT. S’agit-il d’un kyste inoffensif ou d’une tumeur dangereuse? Cette question est cruciale, car le traitement d’un kyste diffère considérablement de celui d’une tumeur. Faire la distinction entre les deux n’est pas toujours évident. Parfois, c’est comme essayer de différencier deux types de baies: l’une est comestible et l’autre est toxique. À première vue, elles peuvent sembler très similaires: rondes et lisses, mais leur nature est très différente. Les médecins font face à un défi similaire avec les masses dans le rein. Les kystes et les tumeurs peuvent paraître très semblables sur les scans CT, rendant difficile de les distinguer simplement en se basant sur leur forme ou leur taille.

Tout comme pour les baies, confondre une tumeur rénale avec un kyste peut avoir des conséquences dangereuses, car la tumeur pourrait ne pas être traitée. D’un autre côté, prendre un kyste pour une tumeur peut entraîner des chirurgies inutiles, ce qui peut être particulièrement nocif pour les patients plus âgés. Environ un quart des patients subissent une opération pour ce qui s’avère finalement être un kyste inoffensif. Ce problème de surtraitement et de diagnostics manqués est ce que nous cherchons à résoudre avec nos travaux de recherche.

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