Mission: dépoussiérer le plumitif - regard sur des travaux de recherche menés par nos étudiant.e.s Nicolas Garneau et Eve Gaumont dans La Presse
Le système de justice québécois n’a pas la réputation d’être très «techno». Résumé des causes judiciaires, le plumitif peut être consulté autant par des avocats, par des assureurs que par le grand public. Or, cet outil a le défaut de ne pas toujours être intelligible et même d’être la cause d’erreurs d’interprétation. Et si l’intelligence artificielle pouvait améliorer la situation? Regard dans le journal La Presse sur ce projet piloté par nos étudiant.e.s Nicolas Garneau et Eve Gaumont.
Verbaliser les articles du Code criminel
En collaboration avec le Laboratoire de cyberjustice, l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA (OBVIA) et la Société québécoise d’information juridique (SOQUIJ), ils ont lancé la première phase de leur projet qui consiste à développer un prototype d’application pour clarifier le plumitif criminel.
Pour ce faire, ils ont extrait les données de huit districts judiciaires et ont entraîné l’algorithme à verbaliser les articles du code. « Il ne s’agit pas de faire de la traduction comme avec des outils de traduction en ligne. Notre prototype verbalise », souligne Nicolas Garneau. «Le but ultime est que l’intelligence artificielle puisse accomplir cette tâche sans commettre d’erreurs d’interprétation», explique Eve Gaumont.
C’est le principal enjeu, verbaliser, mais sans erreurs. Le nerf de la guerre est l’exactitude, imaginez les conséquences si on donne le mauvais chef d’accusation à une personne. C’est pour cela qu’il faut continuer de faire de la recherche fondamentale.
En ce moment, la seule façon de s’assurer que cette composante de l’application accomplisse son travail correctement est de valider le tout avec un juriste en chair et en os.
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