Pour une intelligence artificielle adaptée à l'enseignement - regard sur les travaux d'Ange Tato dans ULaval Nouvelles
Ange Tato, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, réfléchit à l’adaptation des outils de l’intelligence artificielle générative aux réalités de la pédagogie. ULaval Nouvelles porte un regard sur sa recherche dans un récent article.
Le bond effectué par l’intelligence artificielle (IA), avec l’émergence de grands modèles de langage comme ChatGPT, Gemini ou Copilot, a eu des répercussions dans de nombreux champs d’application avec, au premier chef, la pédagogie. Ici comme ailleurs, nombreuses sont les personnes qui réfléchissent aux manières d’adapter l’éducation à ces nouveaux outils, considérés comme alliés ou ennemis. Et si on faisait fausse route?
«L’IA générative n’a pas été créée pour la pédagogie, lance Ange Tato, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation. Lorsque ChatGPT est sorti, ce n’était pas pour devenir un outil éducatif! On tente actuellement d’adapter le système éducatif à cet outil, mais on devrait plutôt penser à développer un outil génératif qui, lui, serait adapté à notre système éducatif.»
Le 25 octobre, la chercheuse, qui s’intéresse à l’apport des algorithmes et des technologies en éducation depuis 2014, fera un tour d’horizon de ses travaux et réflexions lors d’une présentation en mode hybride à l’invitation de l’Institut intelligence et données, dont elle est membre chercheuse.
L’IA n’est pas une enseignante
Selon Ange Tato, ChatGPT ne peut pas se substituer à l’enseignante ou à l’enseignant qui «ne fait pas que répondre à des questions». «La personne enseignante, remarque-t-elle, va plutôt prendre le temps de comprendre la question de la personne apprenante, va l’amener à réfléchir sur cette question, à développer sa pensée critique, de sorte qu’elle puisse construire elle-même sa réponse. Bref, l’humain est capable d’amener l’étudiante ou l’étudiant à raisonner, ce que l’IA générative ne fait pas.»
Le rôle de l’IA est actuellement limité aux connaissances, à la mémoire déclarative. «Elle a la connaissance, mais il lui manque actuellement la compétence pour la transmettre adéquatement», ajoute la professeure Tato.
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