Regard sur les travaux de Caroline Sirois en polypharmacie: quand les médicaments ont plus d'inconvénients que de bénéfices
Dans le cadre de l’initiative «ULaval au coeur de nos vies», l’équipe de ULaval Nouvelles s’est intéressée aux travaux réalisés dans le domaine de la polypharmacie par notre chercheure membre, Caroline Sirois, professeure à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval – cela, question de remettre en question la surmédicamentation des aînés.
Lorsqu’elle donne de la formation au sujet de la polypharmacie et de la déprescription, Caroline Sirois utilise des bonbons pour montrer la quantité de médicaments ingurgités par une personne âgée. Leur nombre peut atteindre 10, 15, 20 comprimés, avalés trois ou quatre fois par jour. Si certains sont nécessaires, d’autres peuvent causer «plus de mal que de bien», souligne la professeure à la Faculté de pharmacie. Ses travaux de recherche convergent vers un but: comment faire le ménage dans le pilulier des aînés pour offrir un traitement global de meilleure qualité?
«Le problème, dit-elle, c’est l’accumulation de médicaments et leurs interactions. Plus on a de prescriptions, plus on a de risque d’avoir des médicaments potentiellement inappropriés, qui ont plus d’inconvénients que de bénéfices pour les patients. Les effets secondaires s’accumulent et les gens ne réalisent pas que ça a des impacts importants sur la cognition, sur les risques de chute, sur beaucoup d’éléments de la vie quotidienne.»
Elle pointe notamment les médicaments avec des propriétés anticholinergiques, une vaste catégorie qui comprend entre autres des produits pour traiter les allergies, les nausées, la dépression, l’insomnie et l’incontinence urinaire. Lorsqu’on les accumule, ces produits peuvent provoquer de la sécheresse à la bouche et aux yeux, de la constipation, des étourdissements et un ralentissement qui peut affecter la mobilité. «Notre objectif est de conscientiser les gens à tout ça.»
Quand la déprescription permet d’améliorer la qualité de vie des patients
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