Pour répondre à ces questions éthiques, juridiques et sociales, de nouvelles lignes directrices de conduite sont en cours d’élaboration et l’IID les a regroupées en quatre domaines d’intérêt : éthique, confidentialité et acceptabilité sociale ; IA et méthodes de traitement des données ; santé et étude de la vie ; et enfin, environnement physique.

Schallum Pierre explique qu’étant donné son importance, l’éthique est transdisciplinaire et a un impact sur tous les domaines de recherche et d’intervention de l’IID. Les chercheurs suivent avec intérêt les évolutions de l’Union européenne en matière de respect des données personnelles. Plusieurs pays partagent les lignes directrices du Règlement général sur la protection des données (RGPD), et le Québec a déjà adopté la loi 25, qui aura un rôle important à jouer en matière de protection des renseignements personnels (y compris les renseignements financiers et de santé).

«Un élément pertinent de cette loi est qu’elle exige un consentement exprès pour partager les données collectées », soulignent les universitaires. En cas de transfert de données, il est demandé que le pays de destination ait au moins les mêmes conditions de respect des informations personnelles. Cette exigence pourrait amener certains pays à mettre en œuvre ou à actualiser leur réglementation en matière d’extraction de données. En 2021, la Commission européenne a formulé la loi sur l’IA qui, si elle est adoptée, pourrait devenir le premier cadre juridique à l’échelle mondiale.»

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